Vous souhaitez établir un contrat d’affacturage pour donner un nouveau souffle financier à votre entreprise ? Pour que tout se passe dans les meilleures conditions, voici les principaux pièges à éviter lorsque vous négociez le contrat avec le factor :
Les conseils pour votre contrat d’affacturage
Il n’est pas compliqué d’éviter les pièges de l’affacturage. En effet, il vous suffit de suivre nos quelques conseils de bon sens :
- Avant de vous lancer dans un contrat d’affacturage, il est crucial de bien cerner vos besoins spécifiques. L’affacturage propose plusieurs options qui peuvent paraître complexes, notamment la formule « full factoring » qui combine trois services essentiels : la gestion des créances (incluant le recouvrement et le lettrage), l’assurance-crédit, le financement.
- Pour une entreprise maîtrisant bien la gestion de ses créances, une solution d’affacturage « non géré » pourrait être plus adaptée, car elle permet de conserver le contrôle total des processus internes. En revanche, si votre entreprise rencontre des difficultés avec ses délais de paiement, opter pour une solution complète comme le « full factoring » peut vous aider à mieux encadre r et sécuriser vos encours clients.
- Il est indispensable d’effectuer une évaluation approfondie de votre poste client avant de négocier un contrat d’affacturage. Cette analyse devrait inclure la segmentation de vos clients et l’identification précise des zones où l’affacturage peut intervenir. Cela vous permettra non seulement d’optimiser les conditions de financement mais aussi de garder la main sur les montants alloués par le factor. Par ailleurs, l’examen des performances internes, notamment en matière de facturation, recouvrement et lettrage des paiements, sera déterminant pour choisir la solution d’affacturage qui correspond le mieux à vos besoins et à votre organisation.
- Une fois le choix du contrat affacturage effectué, la prochaine étape consiste à discuter des conditions tarifaires. Les coûts incluent généralement un taux d’intérêt variable, basé sur l’Euribor et ajusté selon la situation financière de l’entreprise. À cela s’ajoute une commission d’affacturage qui dépend du montant des créances, du volume des factures, et du type de clients concernés. Il est important de faire attention aux divers frais supplémentaires, tels que les frais de dossier, d’audit ou pour des services spécifiques, qui peuvent rapidement faire grimper le coût total. Pour éviter les surprises, chaque élément tarifaire doit être analysé et renégocié afin de garantir une gestion optimale des dépenses.
- Avant de signer votre contrat, vérifiez auprès de la concurrence que vous ne pouvez pas obtenir mieux.
- Ne pensez pas que les offres d’affacturage de votre banque est la plus intéressante : c’est même plutôt le contraire !
- N’ignorer pas les frais cachés ,car outre les frais de gestion et de commission, certains contrats d’affacturage incluent des coûts supplémentaires, comme des frais de dossier, des frais pour chaque transaction ou des pénalités en cas de rupture. Assurez-vous de bien comprendre la structure tarifaire avant de signer.
- Prenez le temps de vérifier l’état du marché et des tarifs du factoring.
- Ne signez jamais un document dans l’urgence : le contrat d’affacturage vous engage, vous devez donc prendre le temps de mesurer toutes les implications.
- N’hésitez pas à vérifier les conditions de résiliation, car certains contrats d’affacturage imposent des clauses restrictives, notamment des pénalités élevées en cas de résiliation anticipée. Il est important de bien lire les conditions de sortie du contrat pour éviter les mauvaises surprises.
- Privilégiez une société d’affacturage ayant une bonne connaissance de votre secteur d’activité et donc vous avez eu de bons échos, notamment en ce qui concerne la gestion des litiges.
- N’accepter pas une couverture de factoring trop limitée. Il est essentiel de vérifier quels types de créances sont éligibles à l’affacturage. Certains contrats excluent certaines catégories de clients ou de créances, ce qui peut limiter l’efficacité du service. Veillez à ce que la majorité de vos créances soit couverte.
- Ne sous-estimer pas l’impact sur la relation client, dans un contrat d’affacturage, c’est souvent le factor qui contacte directement vos clients pour le recouvrement des factures. Cela peut affecter votre relation commerciale. Choisissez un prestataire qui gère ce processus de manière professionnelle et respectueuse.
- Un dernier conseil : veillez à toujours garder votre indépendance, c’est important !
Ce qu’il faut vérifier sur son contrat d’affacturage
Avant de signer votre contrat d’affacturage, pensez bien à vérifier les quelques éléments suivants :
- Le pourcentage de prise en charge : négociez-le de façon à ce que ce dernier reste à votre avantage.
- Les délais de financement : les délais de mise à disposition des fonds peuvent varier. Un contrat avec des délais de financement trop longs peut réduire les bénéfices de l’affacturage. Assurez-vous que le financement est rapide et adapté à vos besoins de trésorerie.
- Vérifiez que la caution ne peut-être demandée qu’en cas d’opérations délictueuses
Les points à négocier
- le pourcentage de retenue de garantie : ce pourcentage correspond à une partie du montant des factures cédées que le factor (l’affactureur) retient temporairement. Cette retenue sert à couvrir les éventuels risques liés à des impayés ou des litiges sur les créances cédées. Elle permet au factor de se protéger contre d’éventuelles pertes.
Voici comment cela fonctionne :
- Montant de la retenue : le factor finance généralement une grande partie de la facture (environ 80 à 95 %), tandis qu’il retient une portion (généralement entre 5 et 20 %), appelée la retenue de garantie.
- Libération de la retenue : une fois que le client du cédant a payé la facture, le factor libère le montant retenu, déduction faite des frais d’affacturage. Ce montant est versé à l’entreprise après le paiement effectif.
- Montant de la retenue : le pourcentage exact de la retenue varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que le risque perçu du portefeuille de créances, la solvabilité des clients, le secteur d’activité, et les conditions du contrat. Par exemple, un secteur à faible risque pourrait avoir une retenue de 5 %, tandis qu’un secteur à risque plus élevé pourrait voir une retenue de 15 ou 20 %.
- Pensez aussi à faire supprimer les frais de dossier : en effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces derniers ne sont pas toujours justifiés.